Tous les jours, Jeanne prend le train entre Istres et Marseille, aux mêmes horaires et à la même place. Sa vie est jalonnée par ce déplacement qui la mène de son travail au commissariat à la maison de sa mère. Il ne se passe pas grand-chose dans son existence, si ce n'est son incapacité à avoir un échange sans rougir avec le Capitaine Esposito.
Un jour, une lettre l'attend à son bureau. Une lettre d'amour qui semble combler ses attentes. Un peu trop vivement d'ailleurs. « J'aime à savoir que vous lisez mes mots, que vous vous attardez sur mes phrases. Que votre main caresse la feuille de papier que j'ai noircie. Vous êtes si belle, Jeanne. Si touchante et si belle. ». Derrière l'amoureux transi se tapit le serial killer qui agite les services de police de la cité phocéenne.
Dans Terminus Elicius, Karine Giébel brosse le portrait d'une femme effacée et complexée qui tombe sous le charme épistolaire d'un meurtrier. S'ensuit alors un affreux dilemme : dénoncer le serial killer ou poursuivre cette correspondance qui la comble de bonheur ? Le train s'arrête à quai et nous embarque jusqu'à son terminus dans une enquête de police nous menant dans les méandres de l'âme humaine.
Mrs. Yellow
GIEBEL Karine. Terminus Elicius. Pocket Policier, 2004, p. 249
Mots clés : Karine Giébel, Terminus Elicius, Jeanne
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