Il ne fait pas bon se promener seul(e), la nuit venue, dans les rues de New York. Un tueur particulièrement sauvage rôde et frappe encore et encore. Que faut-il pour l’arrêter ? Un futur président des Etats-Unis, les lumières de la psychanalyse et les méthodes d’une police scientifique prometteuse et diablement efficace. Mais avant cela, le sang va encore couler sur les trottoirs de Big Apple. Le roman de Caleb Carr se passe à New York, à la fin du XIXème siècle. Un tueur particulièrement sadique, héritier de Jack l’Eventreur, s’en prend aux adolescents qui trainent, la nuit, dans les rues du Lower East Side. La police ne semble pas pressée de mettre fin à ces meurtres. Le préfet Roosevelt, alerté par John.S.Moore journaliste au Times, décide de s’y attaquer. Une petite équipe constituée de Moore, du Dr Kreisler, psychiatre mentaliste, des enquêteurs Isaacson et de la charmante Sara Howard enquête pour retrouver le tueur. L'équipe va d’abord chercher à « comprendre » qui est ce criminel, pourquoi il tue, à en dresser le « profil psychologique » et inventer le « profilage ». Pour le retrouver et l’arrêter, ils vont s’appuyer sur les nouvelles méthodes d’enquête « scientifiques ». Ils vont aussi lutter contre une police inerte et corrompue. L’affaire sera aussi complexe, noire et tortueuse que l’esprit de l’assassin. L’enquête sera longue, semée d’embuches et rien ne sera épargné à l’équipe de Roosevelt. Il s’en faudra de peu que l’échec ne soit au bout du chemin.
Ce roman n’est pas qu’un formidable thriller, c’est une peinture très évocatrice de New York avec ses lieux qu’on a envie de connaître et ceux qu’il vaut mieux éviter. Une plongée dans les bas fonds et la misère sociale. C’est aussi un voyage dans l’univers de la pathologie mentale et de la découverte de nouvelles approches compréhensives et thérapeutiques. L’Aliéniste se doit de figurer en bonne place dans la bibliothèque de tout amateur de roman policier, bien sur, mais aussi dans celle de tout amoureux de littérature.
Mr Black
CARR Caleb, 1994, Paris, Pocket, 1996, p.575
Mots clés : New York, serial killer, psychanalyse, profiler.
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