La citation de Harry S. Truman
« Tout ce qu'il y a de neuf dans ce monde, c'est ce qu'on ne sait pas » ouvre
le polar de David Peace. Et ce que l'on ne sait pas ce
sont les raisons de la disparition de Jeanette Garland, Susan Ridyard et Clare
Kemplay. On vient de retrouver le corps de cette dernière sur un chantier, dans
une tranchée. Nous sommes en 1974, à
l'approche de Noël, aux abords de Leeds dans la région du Yorkshire.
Edward Dunford, un « bleu » dans le monde du journalisme arpente les routes de
la région en quête d'indices afin d'élucider le mystère
des meurtres des trois jeunes fillettes. Plus son investigation avance, plus il
s'enfonce dans les arcanes d'un monde pourri : corruption de policiers,
politiciens véreux, chefs d'entreprises vénaux ...
« 1974 » est le premier
volet de la tétralogie consacrée à cette région du nord de l'Angleterre. « 1977 », «
1980 » et « 1983 » complètent le quatuor du Yorkshire. David Peace nous
plonge dans l'Angleterre des années 70 où la perversité du genre humain fait de
la sympathie une utopie. Nous ressentons dans la prose de David Peace
toute l'intensité d'un James Ellroy. À une différence près, c'est que vous ne
verrez jamais la lumière. Un polar à lire avec la lumière allumée.
Mr. Red
PEACE David. 1974. Paris,
Rivages / Noir, 2004, p. 396
Mots clés : David Peace, 1974,
polar, Yorkshire
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